La Construction dynamique du discours
Site: | Plateforme de formations ouvertes de l'université Claude Bernard Lyon1 |
Cours: | Voix Corps Enseignement |
Livre: | La Construction dynamique du discours |
Imprimé par: | Visiteur anonyme |
Date: | dimanche 24 novembre 2024, 01:22 |
1. Le Parcours intonatif, "la musique des mots"
La construction d’un discours doit se faire en tension détente, sur le principe d’une phrase musicale, il dépend étroitement du parcours intonatif. L’intonation constitue ce que nous pouvons nommer le parcours musical de la voix. Dans une véritable «musique des mots» la voix évolue dans les aigus et les graves, pour ne pas être monotone littéralement mono tono, sur une seule hauteur de note, l’orateur doit moduler la fréquence de la voix dans un parcours que l’on nomme intonatif. Toutes les fois que la voix reste en suspension sur une note plus aiguë, l’auditoire reste suspendu à ce qui va suivre, à la fin du développement d’une idée, la voir retombe. Un peu sur le modèle d’une phrase musicale qui elle-même se déplace en tension détente sous la forme d’un delta, de la tonique à la dominante pour revenir sur la tonique en fin de phrase.
Le grand combat Michaud
2. Le Découpage sémantique
Tout l’art du bon orateur réside dans le technique de savoir découper correctement son propos en unités de sens suffisamment claires afin que son auditoire puisse le suivre ; d’où l’importance des césures, ces respirations du texte. Ces dernières peuvent être : soient suspensives soit conclusives.
5 octobre découpage
Césures suspensives conclusives
Rôle du silence suspension 5 octobre
Rôle du silence suspension 5 octobre
3. La Portée et/ou l'intensité
Il ne faut pas confondre intensité et portée de la voix ; ce n’est pas tant le volume de la voix qui importe que la distance jusqu’à laquelle cette dernière est perceptible et audible pour un auditoire.
Deux forces complémentaires viennent en appui de la portée de la voix, une verticale (l'assise au sol ou point d'encrage), et une horizontale qui prend appui sur la colonne vertébrale afin de projeter la voix dans une direction avec de la conviction et une intention.
Parler en projetant dans une direction, avec une intention et conviction, le regard cible les points qui délimitent l’espace envisagé.
4. Le Débit / le Rythme
L’oreille attentive de musicien, repère une sorte de temps pulsé qui se dégage de toute prestation orale ; il est alors facile d’en dégager un tempo. Ni trop lent ni trop rapide ; un débit trop lent endort, un trop rapide étourdi ou excite.
Attention aux formules rythmiques qui sont répétées systématiquement et aux patterns de temps qui peuvent être trop courts ou trop longs par rapport au découpage sémantique.
5. L'articulation
L'articulation
travail des zygomatiques, ces muscles accrochés à la mâchoire qui servent à modifier les phonèmes propres à une langue.
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Virlangues
exercices d'entrainement pour mieux maitriser son articulation
Un chasseur sachant chasser doit savoir chasser sans son chien.
Les chaussettes de l'archiduchesse sont-elles sèches, archi-sèches?
La pie niche haut, l'oie niche bas, mais où niche l'hibou ? L'hibou niche ni haut, ni bas, l'hibou niche là.
Au pied d'la panne la cane y pond, au pied du pond le canard y couv'
Tas de riz tentant tenta tas de rats tentés
Chat vit rat, rat tenta chat, chat mit patte à rat, rat brûla patte à chat.
Ta Katie t'a quitté
T'es cocu, qu'attends tu ?
Cuites toi, t'es cocu
T'as qu'à, t'as qu'à t'cuiter
Et quitter ton quartier
Ta Katie t'a quitté
Ta tactique était toc
-- Bobby Lapointe
6. Les Accentuations
Quant aux accentuations elles sont le relief du discours, elles mettent en évidence les mots clés, elles créent ainsi l’attention de l’auditeur, en ré activant son attention.